mercredi 7 avril 2010

Le jardin bio : moins on en fait, mieux il se porte!

En voilà une bonne nouvelle ! Moi qui m'apprêtais le week-end prochain à bêcher et à retourner la terre..., et bien ce n'est pas la peine !
"Il ne faut surtout rien retirer de la terre, sauf ce que l'on mange", nous a appris hier Jean-Michel lors de la dernière réunion de Courants Alternatifs consacrée au jardinage. Tout est bon pour nourrir la terre, les racines, les fanes et même les mauvaises herbes. (sans parler bien sûr du produit des toilettes sèches...)

En effet, retourner la terre n'a pas de sens, puisque les éléments proches de la surface se retrouvent en dessous alors qu'ils ont besoin d'être en surface et inversement. Mieux vaut simplement l'aérer à l'aide d'une grelinette, qui ne nécessite que peu d'effort (un simple basculement à l'aide de tout son poids). Puis le croc pour casser les mottes.

Le truc de Michel pour éviter de désherber et si on n'est pas pressé par le temps : recouvrir le sol d'un carton ondulé, d'une couche de compost et de paillage. Au bout de 6 mois, il n'y a plus de carton et plus une seule mauvaise herbe. On peut faire pousser des pommes de terre à travers des ouvertures dans le carton, cela marche très bien.

Pour éviter aussi les mauvaises herbes, il est important de pailler, avec tout ce que l'on a sous la main : des fanes de haricots.. ou tout simplement la tonte du gazon que l'on laisse sêcher au soleil...tondu de préférence avec une tondeuse manuelle, au moins cela ne dérange pas les voisins pendant la sieste. Mais on peut laisser aussi pousser un peu l'herbe et les fleurs avec.. Pourquoi cette manie de vouloir imiter les green de golf ?

Le comble de l'absurde (malheureusement très fréquent) : porter à la déchetterie sa tonte de gazon, tout en nourrissant sa terre d'engrais achetés chez jardiland..

Par ailleurs, il est souvent intéressant d'associer certaines plantes. Par exemple, le maïs doux, la courge et le haricot : le maïs sert de tuteur aux haricots. Les choux et des plantes aromatiques (sauge, romarin, thym...) repoussent les parasites, les grenouilles, la bière ou la cendre, éloignent les limaces et enfin les oeillets d'inde repoussent les nématodes...

Ne pas oublier le purin d'ortie, comme apport d'azote (faire fermenter l'ortie dans de l'eau et l'épandre sur le terrain), la bouillie bordelaise contre les champignons et enfin les engrais verts (moutarde, phacélie, la vesce..).

Pour les plants, préférer des plants bio, jamais malades, achetés pas exemple chez kokopelli qui se bat pour la sauvegarde des semences reproductibles (non hybride) et donc pour la biodiversité. http://www.kokopelli.asso.fr/

Mais on peut aussi faire germer des pommes de terres (à la lumière), c'est plus économique. A planter entre mars et avril.
Au passage, une plante tout à fait intéressante car riche en protéines (16% à 18%) et en plus très jolie : l'amarante. A retenir également la Stevia, comme substitut du sucre.

En ce qui concerne le calendrier lunaire, mieux vaut suivre son propre calendrier et surtout la météo... encore une fois privilégions la simplicité et le bon sens !

Conférence "Manger bio, c'est pas du luxe !" par le Dr Lylian LE GOFF

La nouvelle formule 2010 du journal municipal d'Acigné étant basée sur des articles très courts, le compte-rendu de la conférence que nous pensions publier s'est retrouvé tronqué.
Voici donc notre compte-rendu dans son intégralité : 


"80 % des maladies sont liées à l'alimentation" nous affirme le docteur Lylian LE GOFF, auteur de "Manger bio, c'est pas du luxe !" lors de la conférence du 5 novembre organisée par Courants Alternatifs. 


Les produits industriels, le déséquilibre alimentaire, les produits phytosanitaires, ainsi que les antibiotiques pour animaux (liste non exhaustive!) sont à l'origine de beaucoup d'allergies, de maladies cardio-vasculaires, hormonales, de cancers…
Tous ces facteurs de risque sont réduits par la production et la consommation d'aliments issus de l'agriculture biologique. 
Mais il faut également diminuer la consommation de protéines animales au profit des protéines végétales. Par exemple: diminuer la portion de viande dans un bœuf bourguignon au profit de haricots rouges.
Votre budget n'en subira aucune augmentation, voire une baisse significative : la viande et les produits élaborés sont chers par rapport aux légumes, céréales, …

En résumé : Manger bio et local, c'est être en meilleure santé, limiter la pollution, soutenir une agriculture respectueuse des sols, des eaux, de la biodiversité, et riche en emplois locaux.