mercredi 20 octobre 2021

La fast fashion : un fléau à la croissance exponentielle

Pourquoi limiter nos achats de vêtements et les conserver plus longtemps ?

 

Les français achètent 60 % de plus de vêtements qu'il y a 15 ans et les conservent moitié moins longtemps (ADEME)

L'industrie textile émet plus de gaz à effet de serre que les vols internationaux + le trafic maritime

Prés de 10kg de TLC (linge de maison, textile d'habillement et chaussure) sont jetés par an et par français. Or seulement 38% sont recyclés

10000 à 20000 t de textiles neufs sont détruits en France soit le poids d'une ou 2 tour eiffel

 

1 kg de textile usagé collecté évite au moins 25kg de CO2.

Une "fast fashion" avec des impacts sociaux environnementaux, sanitaires et économiques tout au long du cycle de vie du produit

-          Fibres synthétiques

De 1990 à 2019 une production de textile synthétique, issu du pétrole, qui passe de 20000 à 75 000 (presque X4)

Le polyester : 70 % de la production de fibre synthétique

Polyester recyclé (PET)à partir de bouteille en plastique

Acrylique, nylon, lycra

Depuis 2014, un lycra issu de dextrose de maïs, biosourcée

-          Fibres artificielles fabriquées à partir de matières premières naturelles mais subissant des procédés chimiques extrêmement polluants :  viscose (fabriquée à partir de cellulose), Modal, ou Lyocell, ce dernier étant fabriqué avec des procédés chimiques moins polluants

Attention au bambou, qui est un textile artificiel qui nécessite de nombreux traitements chimiques (même si la matière première est produite de manière assez écologique)

 

Contrairement aux fibres naturelles, les matières synthétiques ne sont pas adéquat pour limiter les odeurs corporelles

-          Traitements et apprêts sur les vêtements pouvant être nuisibles pour la santé

-          Formaldéhydes, anti-UC, antiacariens, nanotechnologie…

-          Le nano-argent par exemple est utilisé comme anti-bactérien : contamination des eaux du lavage, effet néfastes sur le phyto plancton

 

Pollution liées au lavage des fibres synthétiques (polyester) responsable de 35% des microplastiques présents dans les océans

              -         Fibres naturelles

Mais le coton n'est pas en reste : 30000 litres d'eau sont nécessaires pour produire un kg de coton + utilisation de pesticide

En France : renaissance du lin et du chanvre

Et sur le plan social : on se rappelle de l'effondrement d'un immeuble à Dacca au Bangladesh le 24 avril 2013 provoquant le décès de 1138 ouvrières du textile.

  •  Loi sur le devoir de vigilance en 2017 : permet d'engager la responsabilité d'une multinationale pour les impacts sociaux et environnementaux de son activité à l’international
  •  Collectif éthique sur l'étiquette
  • Loi anti-gaspillage pour une économie circulaire => janv 2022 : élimination des invendus non alimentaires interdites en France

Comment agir :

  • Acheter des vêtements de seconde main
  • Acheter des vêtements "éthique"  à partir de matières naturelles
  • Se tourner vers l'éco-conception (tissus usagés ou recyclés)
  • Préférer la qualité à la quantité

Faire ses graines

 

Voici un résumé de l’atelier « Faire ses propres graines » animé par Mika Hardi de PermaG’Rennes

 

Selon la classification de Linné toutes les plantes sont classifiées par famille / genre/ espèce

Il est important de connaître le nom exact (latin) de la plante que l’on veut reproduire afin d’éviter les croisements, possibles entre individus d’une même espèce.

Cela peut être gênant essentiellement pour la famille des cucurbitacées. Par exemple, l’espèce Cucurbita Maxima comporte diverses variétés comme le potimarron mais aussi le potiron ou la courge bleu de Hongrie qui peuvent se croiser et donner lieu à des individus hybrides, pas forcément du meilleur goût. De même, l’espèce curcubita Moschata comporte à la fois les courges butternut, les courges musquée, et bien d’autres variétés.

En outre, attention à la présence de Courges ornementales (ou colocinthes) qui est une variété toxique de la même espèce que la courgette (cucurbita pepo) et qui peut se croiser avec elle. A bannir totalement du jardin.

Pour éviter que des croisements se produisent il faut éloigner les plantes de la même espèce ou les séparer par des haies (les abeilles en général, vont au plus facile). Une autre solution aussi, lorsque l’on n’a pas un grand jardin est de s’arranger avec ses voisins afin que chacun se spécialise dans une variété. Au moment de la récolte, on fait une grande fête et on se partage les légumes, ce qui présente également l’avantage de la convivialité. C’est ce qui se faisait naguère et pourrait très bien se reproduire notamment dans le cadre de jardins partagés. Ainsi si l’on veut cultiver et récolter les graines de plusieurs cultivars de l’espèce Curcubita pepo, comme la citrouille, le patisson, le patidou mais aussi la courgette… il n’y a pas d’autre solution. Sinon il faut choisir une variété par espèce.

Il est possible aussi, pour éviter les croisements, d’empêcher les insectes de butiner les fleurs femelles (c’est-à-dire les fleurs comportant un début de fruit) en les protégeant puis de les polliniser de manière artificielle.

Pour récupérer les graines des plantes allogames, il est conseillé de laisser sur pied le plus longtemps possible le premier fruit, afin d’avoir des graines le plus mûres possible.

En ce qui concerne les plantes dioiques (épinard, noisetier, kiwi..), il existe des pieds mâles et des pieds femelles. La fécondation se fait par le vent, ce qui nécessite une proximité des pieds mâles et femelles. Mais dans certains cas, comme les épinards, la fécondation des graines est complexe car la fleur femelle est mature 15j avant la fleur mâle. Cela nécessite de semer de nouveaux rangs d’épinards toutes les semaines pendant 3 semaines orienté est-=> Ouest, afin de faciliter le transport des graines des pieds mâles vers les pieds femelles.

Le troisième mode de reproduction est le type autogame : la fleur est à la fois mâle et femelle et elle se reproduit toute seule. C’est le cas des tomates, qui n’ont donc aucun risque de croisement, ainsi que les haricots, les pois , le blé, l’orge..

En ce qui concerne l’organisation de la  grainothèque, étant donné les risques de croisement présentés plus haut, nous avons décidé de ne pas accepter dans la grainothèque les graines de cucurbitacées. Toutes les autres graines sont acceptées.