Le samedi 28 janvier 2019, l’ALEC - Agence locale de l’énergie et du climat du Pays de Rennes , a organisé une matinée sur la rénovation thermique des maisons particulières. Cela a commencé par une promenade, conduite par Nathalie Morel, dans un quartier d'Acigné au petit matin avec une caméra thermique puis cela s'est terminé par une conférence/discussion sur les aides et priorités à prendre en compte dans une rénovation thermique.
Voici quelques notes prises par un membre de l'association Courants Alternatifs qui participait à cette matinée.
Une balade au petit matin : thermographie
La thermographie qualifie (présence de ponts thermiques, de zones plus ou moins bien isolées, etc.) mais ne quantifie pas (degré d’efficacité totale de l’isolation). Pour cela, il faut d’autres éléments, notamment les factures de chauffage.Enfin la thermographie, à partir de la rue, ne peut pas donner des images interprétables des toits à cause de leur inclinaison. Plus simplement, il suffit d’observer son toit après une nuit froide quand il se couvre de gelée blanche ou de neige. On peut alors repérer d’éventuelles zones de fuite de chaleur où la fonte s’effectuera plus rapidement.
Nécessité de savoir en interpréter les images.
Pour une utilisation optimale sur les façades extérieures de bâtiments, il est préférable qu’il y ait au moins 15° d’écart entre températures extérieures et intérieures (ce qui n’était pas le cas le 28 janvier).
Elle va être sensible à l’humidité, au type de matériau observé.
Des îlots de chaleur peuvent correspondre à une encoignure plus abritée du courant d’air extérieur, etc.
Prise d’image des façades de quelques maisons construites dans les années 60 et 70, quelques –unes ayant été rénovées. L’une d’elles vient tout juste d’être rénovée, rue Jeanne-Marie Martin, avec isolation par l’extérieur et bardage alu complet englobant le toit dans une forme en trapèze pour intégrer la casquette du toit d’origine). La 1ère réglementation thermique date de 1975 (après le 1er « choc pétrolier »), auparavant, il n’y avait quasiment pas d’isolation des bâtiments.
Visualisation des ponts thermiques pour des isolations par l’intérieur :
Parties vulnérables : les huisseries, les murs de refend (mur porteur intérieur), les nez de plancher, etc.
Visualisation de l’intérêt de fermer les volets la nuit ! Intérêt également de mettre un isolant mince derrière un radiateur électrique dans une maison non isolée. Intérêt de ne pas placer les radiateurs sous les fenêtres …
Isolation par l’extérieur : la plus performante pour éviter les ponts thermiques.
Estimation du prix à environ 150 euros/m2. Le plus important, c’est la possibilité de faire une enveloppe très compacte. Difficultés dès qu’il y a un balcon, un escalier extérieur, des angles … Parfois, cela peut conduire à traiter une des façades par l’isolation intérieure. Problème des fenêtres : le mieux est de les déplacer vers l’extérieur, à l’aplomb de l’isolant.
Petite conférence après la balade, par Nathalie Morel :
Faire des économies d’énergies : quelles priorités pour la rénovation des logements ?
Présentation de l’Alec, organisme public, consultations gratuites pour les particuliers (Ecotravo pour les particuliers ; Conseil en énergie partagée CEP, pour les collectivités).Aide pour hiérarchiser les besoins de travaux et les étapes
Aide pour apprécier les devis
Aides pour approfondir certains points techniques
Poids très important des bâtiments et des habitations dans nos consommations énergétiques et production de gaz à effets de serre. Dans Rennes-métropole, les habitations se situent en moyenne en classe énergétique C et D. La classe D, c’est 220 kWh/m2/an. Le label BBC-rénovation, c’est 88 kWh/m2/an (obtention payante)
Le confort thermique dépend :
- du taux d’humidité de l’air
- de la vitesse de l’air
- de la température ressentie qui résulte de la moyenne entre la température de l’air et celle des parois
Idéalement, les 3 étapes à suivre sont : d’abord l’isolation, ensuite la ventilation maîtrisée, enfin le système de chauffage.
Pour l’isolation, le plus important c’est le toit (isoler au plus près de la zone chauffée : sur le plancher des combles s’ils ne sont pas utilisés).
Normes RT 2012 : épaisseur de 25cm pour le toit et de 15cm pour les murs (40 cm, toit et 20 cm murs pour les bâtiments BBC – bâtiment basse consommation -).
Attention aux ponts thermiques. Les artisans ne travaillent pas toujours correctement …On peut se faire une 1ère idée à partir du devis (à estimer avec Ecotravo).
Importance ensuite de l’exécution ! (que les isolants ne prennent pas l’eau lors de la pose, etc.).
Le bois n’est pas un isolant : la pose d’un isolant entre les solives ne suffit pas, nécessité d’une pose croisée.
Une isolation par l’extérieur n’implique pas de garder l’isolant intérieur préexistant : à étudier de façon très précise pour des questions d’humidité et d’utilisation de l’inertie des matériaux (stockage de la chaleur). Une maison en pierre peut recevoir une isolation extérieure sous forme d’enduit à la chaux.
Choix des isolants : les isolants biosourcés ont un meilleur déphasage, c’est-à-dire que l’été, ils vont laisser pénétrer la chaleur plus lentement, ce qui est particulièrement important en toiture.
Pour avoir des références d’artisans, on peut se renseigner auprès des fournisseurs de matériaux (par exemple Eco sain habitat).
Pour la ventilation, une amélioration de la performance thermique d’un bâtiment implique de veiller à l’amélioration de la qualité de l’air (Ce qui n’a pas été le cas dans les constructions aux murs colorés d’Acigné : moisissures …).
L’isolation peut permettre de maîtriser les infiltrations parasites (poussières, COV composé organique volatil) mais nécessite une augmentation du débit de la ventilation mécanique contrôlée (VMC obligatoire depuis 1982 - coût d’environ 1000 euros, conso électrique faible - ; entrées d’air obligatoires dans les huisseries).
En revanche, la VMC double flux n’a pas une rentabilité satisfaisante en rénovation, elle est intéressante pour les maisons totalement étanches sinon elles aspirent aussi de l’air frais.
L’amélioration thermique permet d’éviter le vieillissement des bâtiments : les fissures thermiques dans les murs, les moisissures …
L’isolation peut permettre de maîtriser les infiltrations parasites (poussières, COV composé organique volatil) mais nécessite une augmentation du débit de la ventilation mécanique contrôlée (VMC obligatoire depuis 1982 - coût d’environ 1000 euros, conso électrique faible - ; entrées d’air obligatoires dans les huisseries).
En revanche, la VMC double flux n’a pas une rentabilité satisfaisante en rénovation, elle est intéressante pour les maisons totalement étanches sinon elles aspirent aussi de l’air frais.
L’amélioration thermique permet d’éviter le vieillissement des bâtiments : les fissures thermiques dans les murs, les moisissures …
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire