mercredi 1 mars 2017

Partage d’expériences sur les véhicules au GPL (voire au GNV) …



Ce n'est qu'une goutte d'eau pour contribuer à son échelle à réduire la pollution atmosphérique, mais lorsque sa voiture à essence l’a lâché récemment, Philippe, l’un de nos membres, a racheté une voiture au GPL (Gaz de Pétrole Liquéfié) « sur les conseils très pertinents de notre maraîcher bio préféré, raconte-t-il. Et d'occasion, c’est moins chère qu'un bon vélo ;-)» 

(photo auto-moto.com)

En se renseignant un peu, on se rend compte que cette technologie, très répandue dans d'autres pays européens, n’est pas mise en avant en France, alors qu'elle n'émet quasiment aucune des particules responsables des problèmes rencontrés en ce début d’année 2017 ...
Par ailleurs, le plein coûte moitié moins qu'en essence, et donc sensiblement moins qu'un plein de gazole de voiture équivalente. Alors, quand on peut, pourquoi conserver nos véhicules diesel ?

Alain, un autre membre, témoigne à son tour : « Nous aussi, nous avons possédé une voiture GPL pendant une dizaine d’année. Sur le plan du fonctionnement, nous en étions très contents. C’était du temps où il y avait un installateur de système GPL à Noyal, dans les années 90. Le carburant coûtait beaucoup moins cher. Le moteur polluait moins et s’usait moins vite d’après le mécano. Par contre, il était difficile de trouver du carburant. Les pompes disparaissaient les unes après les autres. Certains parkings souterrains nous étaient interdits [Cette interdiction n'était autorisée qu'avant le 21ème siècle, avant que les véhicules GPL ne soient tous équipés de soupapes de sécurité]. Certains garagistes ne voulaient pas rentrer les voitures GPL dans leur garage. Je n’ai jamais compris cette hostilité vis à vis du GPL qui présentait pourtant des avantages écologiques par rapport aux autres carburants fossiles. Je crois même qu’à cette époque le gaz des puits de pétrole était brulé en torchère… »

Et Martine, une autre membre, renchérit : « Nos deux fils ont chacun une Clio au gaz et les vendeurs nous ont rassurés : maintenant que le réservoir à gaz est posé sur la chaine de montage , il n’y a plus de suspicion. Et c’est effectivement plus économique ! »

Échanges de bonnes pratiques pour l’usage de véhicules au GPL

  • Comment et où trouver une voiture qui roule au GPL ?

« On a trouvé notre voiture GPL en Vendée, sur le Bon Coin. Il y a beaucoup plus de voitures GPL dans des départements comme le 85 ou le 44 qui offrent la carte grise à tous les propriétaires de véhicules GPL. Dans le 35, elle n'est pas gratuite, mais elle nous a coûté moins de 100 €, contre près de 400 € si notre voiture n'avait fonctionné qu'à l'essence.
Que ça soit sur le Bon Coin, http://www.lacentrale.fr ou les autres sites d'annonces de voiture, vous pouvez filtrer les annonces par type de carburant, voilà par exemple les voitures GPL d'occasion actuellement proposées sur LBC dans le 35, d'âges et catégories variées : https://www.leboncoin.fr/voitures/offres/bretagne/ille_et_vilaine/?th=1&parrot=0&fu=3

Ceux qui préfèrent acheter des véhicules neufs peuvent faire appel par exemple à http://www.borel.fr/reseau-borel/ , qui est sans doute le leader en France, avec un stock de véhicules déjà GPLisés, et des installateurs partout en France, le plus proche de chez nous étant celui d'Orgères. Il paraît que Besnard et Gérard est également un excellent installateur GPL, très compétent sur ce sujet. »

  • Où faire le plein de GPL ?

La station de Carrefour Cesson est la plus proche d'Acigné (mais elle distribue du GPL uniquement quand la caissière est présente). Voici les stations (et les prix correspondants, à partir de 0,59€/l) dans le 35 : http://stations.gpl.online.fr/appli/index.php?parDep=35  
Philippe précise : « Pour ma part, j'ai utilisé cette voiture pour l'instant surtout pour des déplacements plus longs (en Bretagne, Pays de Loire et Normandie) et n'ai eu aucun mal à trouver du GPL que ça soit sur les voies rapides ou dans des stations de centres commerciaux. De toutes façons, il n'y a aucune contrainte, le GPL, c'est juste un réservoir en plus, on garde le réservoir d'essence d'origine du véhicule, donc on peut rouler à l'essence quand le réservoir de GPL est vide et qu'on n’a pas trouvé de station sur son trajet. Sur notre voiture, on a à peu près 600 km d'autonomie en essence et 500 au GPL, donc si on voulait, on pourrait traverser la France sans passer à la pompe. Mais le but étant de polluer moins et d'économiser, on essaye bien sûr de refaire le plein dès que le réservoir de GPL est vide, et donc de rouler le moins possible à l'essence. »

Qu’en est-il du Gaz Naturel pour Véhicules (GNV) ?

Le Gaz Naturel pour Véhicules (GNV) est bien plus vertueux encore que le GPL au niveau pollution, et peut s’avérer très intéressant en terme d'autonomie. 

Il s'agit d’une solution très sérieuse pour les camions (voir http://www.gaz-mobilite.fr/) et pour les particuliers sous réserve que les stations GNV soient suffisamment nombreuses, comme c’est le cas en Allemagne ou en Italie. Fiat propose d'ailleurs une version GNV de sa Panda (http://www.gaz-mobilite.fr/voiture-gnv/fiat-panda-0-9-twinair-turbo-gnv-caracteristiques-technique-3.html). 

 « Un de mes clients, raconte encore Philippe, roule depuis plus de 20 ans au GPL et il est en train de s'acheter un véhicule GNV, car il a apparemment une station proche de chez lui, à Nantes. Là aussi, il conserve son réservoir à essence d'origine, qui lui permet d'utiliser son véhicule partout. Car contrairement au GPL, les pompes GNV publiques sont malheureusement extrêmement rares : il n'y en aurait qu'une trentaine en France ... »
A titre d’exemple, la société de « transport écologique de marchandises » [Tournée verte : http://www.latourneeverte.fr ] a témoigné de son usage du GNV : ses difficultés sont liées à l’autonomie, à la localisation des stations, le peu de soutien public. Il faut être motivé !

En effet, on ne compte actuellement que 3 stations publiques en Bretagne [cf http://www.automobile-propre.com/stations/carte-stations-gnv-france/]

A l’occasion d’une animation sur la mobilité décarbonée organisée en 2016 par Syndicat Départemental de l’Energie (SDE35), O. Dehaese a évoqué une étude en cours pour une implantation sur Rennes Métropole. Dans le cadre de cette animation, outre le développement de la voiture électrique, il était question du développement du GNV au niveau du département, plutôt pour les véhicules utilitaires et camions en entreprise. 

De même, GRDF fait la promotion du GNV et bio-GNV [http://www.grdf.fr/dossiers/gnv-biognv ], mais cible aussi le secteur professionnel plutôt que les particuliers. Le marché ciblé est celui des grosses entreprises s’équipant d’un chargeur-compresseur. Car, le coût d’équipement d'un compresseur spécial pour remplir le réservoir avec le gaz de ville (de l’ordre de 7 à 8 k€) est un frein important pour les particuliers.

Et le bio-GNV ?

Pour l’instant, le bio-GNV est principalement produit à partir des déchets (méthanisation). La filière pense trouver de nouveaux modes de production avant que les problèmes d’approvisionnement n’apparaissent, d’ici  4 ou 5 ans. 

D'ailleurs le scénario NEGAWATT (dont la version 2017 a été présentée le 25 janvier) mise largement sur cette solution gaz, pas nécessairement d'origine fossile:

L'énorme avantage de cette solution gaz renouvelable ou de synthèse est que tout existe déjà : le réseau, les moteurs, les chaudières performantes ; ce qui minimise l'investissement contrairement au scénario hydrogène qui suppose de tout reconstruire avec des dizaines de milliards d'investissements.

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