jeudi 11 décembre 2014

Bientôt une réunion publique d'information et d'échanges sur les CIGALES

Les CIGALES : participation à la vie économique locale


Réunion de présentation du rôle et du fonctionnement d’une CIGALES
à 20h30 le vendredi 16 janvier 2015
Salle Annie Brown, Acigné 

Une CIGALES est un club d’investisseurs, constitué uniquement de particuliers, qui apporte son soutien pour la maturation et le financement de projets locaux dans l’économie sociale et solidaire. 
En 2011, une dizaine de personnes majoritairement acignolaises se sont regroupées au sein de la CIGALES « Eole » pour participer au financement d’un parc éolien citoyen à Béganne au sud ouest de Redon. Aujourd’hui ses quatre éoliennes produisent de l’électricité. Cette CIGALES s'apprête à accueillir de nouveaux cigaliers et à soutenir un nouveau projet.

Si vous aussi, vous êtes intéressé(e) par la vie économique locale, ou si vous portez un projet économique pouvant être rattaché au développement durable, ou tout simplement si vous êtes curieux, venez assister à cette réunion d'informations et d’échanges organisée par l’association Courants Alternatifs et la CIGALES Eole en partenariat avec la Fédération des CIGALES de Bretagne. 

lundi 14 avril 2014

Monnaie Locale Complémentaire (MLC)

Les membres de Courants Alternatifs ont encore passé une très bonne soirée au Bocal, lieu de la réunion mensuelle de mars 2014, en découvrant les monnaies locales complémentaires (MLC) présentées par Michel, Jean-Pierre et Benoit. Voici une petite synthèse de  la réunion :

LES MONNAIES COMPLEMENTAIRES

Les MLC ne sont pas un simple gadget d'écolo mais bien un outil pour une transition vers une autre économie, source de réelles activités locales.

Historique :

Les précurseurs viennent de l’écologie, de l’altermondialisme, de la pratique des SEL. Les  références de monnaie locale complémentaire relativement anciennes sont le Chiemgauer (Prien am Chiemsee en Bavière/Allemagne en 2003) , l’Ithaca hours (Etat de New York) , à noter également le WIR (en Suisse depuis 1934 en réponse à la crise de 29, utilisé par 20% des PME suisse aujourd’hui, près de 60000 membres)…

Objectif d’une MLC : 

Il s’agit d’abord de pratiquer d’autres échanges. La richesse se crée quand la monnaie circule.

Les monnaies internationales (dollars, euros) servent principalement à la spéculation en dehors de tout acte d’économie réelle. Les économistes disent que seulement 6% des échanges monétaires participent à l’économie réelle.
A contrario, les MLC ne concernent que l’économie réelle dans un secteur géographique restreint. Ce qui renforce aussi les liens sociaux. Les MLC ne mettent pas en jeu les « prêts avec intérêts » sources de dettes (dont les grandes dettes publiques des Etats qu’il est impossible de rembourser).
Les vidéos signalées par Michel expliquent très bien ces mécanismes.

Pour créer 1 unité de MLC, en général 1 euro est déposé dans un fond de garantie. Il y a donc création d’un doublement des unités monétaires : les euros sont épargnés, les MLC sont consommés. Les Euros déposés sur le fonds de garantie sortent ainsi du circuit de l’économie mondiale, financiarisée, spéculative.
La présence de critères dans la sélection des prestataires permet de ne pas faire n’importe quoi, avec n’importe qui, n’importe comment  (critères écologiques en particulier)
La relocalisation des échanges permet d’espérer une ré-appropriation citoyenne des usages de la monnaie : à une échelle locale, donc plus humaine. La circulation de la monnaie en cercle fermé va créer de la richesse localement.
Certains projets ajoutent une fonte pour accélérer la circulation (non pas une perte de valeur proportionnelle au temps mais une perte de validité à échéance fixe ou glissante)

Michel nous a illusttré par un petit jeu de fabricants de crayons la différence entre les deux types de monnaies.

Les questions et difficultés à affronter :

Le fonds de garantie doit-il le rester ou bien doit-il, en partie du moins, devenir un fonds de réserve pour permettre à l’association porteuse de disposer de ce fonds pour des « investissements éthiques » ?
Passé le premier temps de l’euphorie, les résultats quantitatifs peuvent être maigres : Il est beaucoup plus difficiles de trouver des utilisateurs que des prestataires ; les volumes peuvent rester confidentiels (surtout ramenés à la population du bassin de vie concerné).
Enfin, s’il s’agit simplement de faire de l’économie autrement, on reste néanmoins  prisonnier de l’économie.

Le GALLECO

Le GALLECO est une MLC soutenue par le conseil général d'Ille et Vilaine (http://www.galleco.fr/).
Jean-Pierre nous a expliqué comment lui et Marie-Claire prenaient plaisir à utiliser les gallécos disponibles sur le pays de Rennes. C’est gratuit et on peut même avoir un bonus de 5% en échangeant au crédit coopératif. L’inconvénient est d’aller à Rennes. Le CMB ne fait pas encore le change et il faudrait convaincre des prestataires acignolais à adhérer.

Références :

http://monnaie-locale-complementaire.net/courte-histoire-mlc-france/  Une bonne introduction pour comprendre le concept, site dont s’inspire le texte ci-dessus.

http://www.chiemgauer.info/ L’une des premières MLC , 650 magasins, 3000 membres

http://www.euskalmoneta.org/  Site de la monnaie locale basque, sans doute la plus réussie en France à ce jour (500 magasins, 2700 membres).

http://monnaie-locale-complementaire.net/  site général d'échange sur les monnaies locales

http://www.youtube.com/watch?v=T8whaWpZ9xI vidéo sur le sol violette à Toulouse

http://www.developpement-durable-networkvisio.com/n31-france/tv-frederic-bosque-aux-jeudis-de-l-ecologie-par-networkvisio.html?vod=4568  vidéo sur les monnaies complémentaires avec notamment le petit jeu des crayons que nous avons expérimenté pour bien comprendre le vrai rôle d’une monnaie.

mardi 28 janvier 2014

Eco-consommation

Voici un sujet de discussion abordé lors de la réunion mensuelle de Courant Alternatifs en janvier 2014, rapporté par Hélène et amendé par des membres de l’association.

Après avoir cerné comment se définit l’éco-consommation, nous avons échangé sur les actions que cela devrait induire. Certaines sont déjà mise en oeuvre au sein de l’association ou par certains membres. L’article se termine par quelques réflexions et quelques suggestions de lecture pour aller plus loin.

Qu'est-ce que l'éco-consommation 

Voici trois définitions complémentaires
  • 1.     Celle de wikipédia :
« L'éco-consommation se veut une consommation qui prend en compte les aspects écologiques et sociaux. On parle aussi d'achats durables.
À côté des termes « consommation éthique » (trop associé au droit du travail), « consommation responsable » (trop culpabilisant), « consommation citoyenne » (trop imprécis) ou encore « consommaction », l'éco-consommation essaie de s'appuyer sur des critères objectifs comme :
la traçabilité : informer le consommateur sur tous les intermédiaires de la filière (producteur, revendeur, transporteur, distributeur) en décrivant leurs conditions de travail ;
l'analyse du cycle de vie (ACV) : informer le consommateur sur le coût énergétique du produit, son transport, son emballage et sa recyclabilité.
L'éco-consommation est aussi un engagement individuel qui se manifeste par des actes simples comme ne pas utiliser de sacs plastiques et autres produits jetables : on parle alors d'«écogeste». »
  • 2.     Celle de l'ADEME :
« Nous avons tous besoin d'acheter, pour nous nourrir, équiper notre maison, nous déplacer, nous habiller, nous faire plaisir... Mais nos achats n'ont pas tous le même impact sur l'environnement. Certains seront meilleurs que d'autres. Alors, comment mieux consommer et moins gaspiller ? »
  • 3.     Celle de France Nature Environnement (une trentaine d’associations) :
" L’éco-consommation correspond à des comportements de consommations qui permettent de satisfaire les besoins tout en étant respectueux de l’environnement : des ressources premières, du climat, de la biodiversité et de la santé "

Nos actions à partager 

=> Alimentation : 

- consommer moins, acheter Bio et local, de saison

En terme d'impact écologique, il vaut mieux acheter Bio même si ce n'est pas local, plutôt que local non bio. En effet, 2 tonnes d'équivalent Pétrole sont nécessaires pour produire 1 tonne d'engrais, ce qui fait que l'impact de la production non bio est plus lourd, même vis à vis des transports de la production bio (à échelle de la France toutefois)

- manger moins de viande, 

ne serait-ce qu'un jour par semaine !!! (1 kg de viande = 1000 l d'eau) Rejoignez par exemple le mouvement québécois : http://www.lundisansviande.net/
Les émissions de gaz à effet de serre nécessaires pour la production d'1 kg de protéines animales (viande de boeuf) sont 50 fois plus élevées que pour l'équivalent en protéine végétale (légumineuses)

 - limiter aussi les poissons 

(1 kg de poissons pêchés = 2 l de pétroles consommés), éviter les poissons d'élevage et ceux des grands fonds marins (sabre), et privilégier les petits poissons (sardines, maquereaux, hareng) plutôt que les prédateurs qui accumules les métaux lourds ; les moules, c'est mieux (mais il y a parfois des billes de platique dedans) ...

 - Faire la cuisine !

Les petits gateaux industriels ont disparu de nos placards : les enfants se font des tartines de chocolinettes ou il se font des crèpes des pancakes ou des gateaux de semoule  pour le goûter. Maintenant ils le font eux-même...!

=>  Les achats groupés 

listes de Marie-Claire pour le café équitable ou d'Irena pour la farine

=>  Des bacs Incroyables Comestibles 

En accord avec la mairie d'Acigné, l'association a déjà installé deux bacs "Incroyables Comestibles" sur la commune, à, côté des jardins familiaux le long de la Vilaine. Ce bac entretenu par des membres de l'association contient des légumes qui pourront être partagés avec tout le monde.


Voir aussi le site des urbainculteurs (encore des québécois !) pour des idées, conseils pratiques et produits qui font la promotion du jardinage et de l’agriculture urbaine : http://urbainculteurs.org/

=>  Economies d'énergie dans la maison

- choisir Enercoop, chauffer moins + isoler …
- utiliser l'eau chaude de cuisson des pâtes pour chauffer la cuisine (en la laissant se refroidir)
- cuire plusieurs plats en même temps dans le four quand c'est possible.
- ajouter  de l'algue kombu pour accélerer la cuisson des légumineuses
- ajouter un bonnet norvégien pour réduire les temps de cuisson (personnellement je n'ai pas encore testé... )
- Eteindre les modems ...

=>  Privilégier les transports alternatifs

- marche, vélo, transports en commun, co-voiturage ...
- privilégier le tourisme local ou en prenant le temps

=>  Economies d'eau

- récupérer l'eau de la douche le temps que ça chauffe (=> pour arroser les plantes ou tirer la chasse d'eau …)
- utiliser l'eau de trempage des graines germées pour arroser les plantes
- remplacement de la baignoire par une douche à l'italienne
- ne pas prendre de douche tous les jours (cela convient très bien à mes enfants ...!)

=>  produits ménager "fait maison" et en moins grande quantité

- Je met une demi pastille de lessive vaisselle (du biocoop) c'est amplement suffisant.
- Pour le lave-linge, des boules de lavage, ce qui permet de mettre aussi très peu de lessive
- produits ménager faits maison (voir recette)

=>  Louer plutôt qu'acheter, réparer plutôt que jeter, recycler, échanger, voire donner ... 

Quelques idées, lectures et sites pour approfondir le sujet 

=> Adopter la Simplicité Volontaire

La simplicité volontaire est une des composantes de la décroissance mais se situe avant tout dans le cadre de l'initiative individuelle et non des mesures collectives prises par la puissance publique. Le forum "La Simplicité Volontaire" qui est une mine d'inspiration, d'échange, de tuyaux en tout genre pour vivre mieux avec moins : http://simplicitevolontaire.bbfr.net/forum
Ne manquez pas d’aller visite le site repéré par Jean-Pierre, d’un groupe québécois (décidément !) aux réflexions pertinentes : www.gsvq.org ainsi que le blog croustillant et plein d’astuces repéré par Michel : http://sainetsimple.blogspot.ca/

=> La décroissance

Oui, mais, comment vivre la décroissance sans qu'il y ait de crise sociale ?
Est-ce que le militantisme peut être efficace sans aller sur le terrain politique ? (cf le livre « Un écologisme apolitique ? Débat autour de la Transition »)
- Une vidéo de vulgarisation et de présentation : http://www.youtube.com/watch?v=EVjIlXDzuaM
- le livre "Un projet de décroissance" avec en préface Paul Ariès, qui traite également de "dotation inconditionnelle d'autonomie" dont nous avions parlé, aussi connue sous les noms suivants : revenu de base, revenu universel, etc. http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/03/11/la-decroissance-mode-d-emploi_1845977_3234.html
- le journal "La Décroissance" que l'on trouve chez certains libraires/buralistes. Ce journal est souvent décrié car jugé trop jusqu’au-boutiste dans son approche de la décroissance, mais il apporte tout de même son lot de réflexions sur le sujet. A essayer au moins une fois ! http://www.ladecroissance.net/?chemin=accueil
- un peu de "politique" avec le parti du MOC (Mouvement des Objecteurs de Croissance) et le PPLD (Parti Pour La Décroissance) dont certains se sont présentés à Rennes en 2012.

=>  D'autres sources d'inspiration 

- Le mouvement des colibris (voir le site : http://www.colibris-lemouvement.org/). Pour ceux qui voudraient participer à une réunion des Colibris Rennais, bien que leurs actions dépassent du cadre de la décroissance, c'est le lundi soir au bar la Quincaillerie Générale à Rennes. http://colibrispaysderennes.blogspot.fr/
- Michel recommande aussi d'écouter l'émission « Terre à terre » le samedi de 7H05 à 8H sur France Culture.