Si le vent varie d'un
jour à l'autre, l’éolien produit, à l'échelle de la France, une électricité
assez constante au cours d’une même journée. On peut le constater en
consultant le site : http://www.rte-france.com/fr/eco2mix/eco2mix-mix-energetique
Ce site donne chaque jour et en temps réel, l'état de la
consommation d'électricité dans ses différentes composantes (nucléaire, gaz,
solaire, éolien, etc.)
Ci-dessous, à titre d’exemple, le graphique extrait pour la
journée du 22/02/2017 :
L'éolien est représenté par la petite bande bleu-vert dans
le bas du graphique : c'est petit mais pas tant que cela, et surtout c'est
ASSEZ CONSTANT d'heure en heure, on voit qu'à l’échelle nationale, on est donc
très loin de l'intermittence « ingérable » dénoncée trop souvent.
Cela s’explique, selon les infos du site http://www.meteo-renouvelable.fr/eolien-principe,
par le fait que « la France dispose de trois zones géographiques où
s’appliquent des régimes de vent différents : façade Manche-Mer du Nord, front
atlantique et zone méditerranéenne. Les variations de la production éolienne
s’équilibrent ainsi au niveau national. Les éoliennes tournent 80 % du temps et
grâce à ces trois régimes de vent, à tout instant sur notre territoire, le vent
souffle quelque part. » Donc l'éolien
est fluctuant localement, c'est indéniable, mais pas à grande échelle.
Il faut aussi savoir que les fournisseurs d’énergie arrivent
de plus en plus à prévoir la production
éolienne en fonction de la météo. On arrive à des modèles de plus en plus
précis avec l’expérience des années passées … ce qui permet d’optimiser les
moyens de productions “traditionnels” et de ne pas faire exploser le réseau.
Pour ce qui est du stockage, on peut convenir que nous n’en
avons pas vraiment besoin pour le moment : la part des énergies
renouvelables (ENR) est encore trop faible. Le stockage sera utile quand la
part des ENR sera plus importante, pour permettre de stocker les excédents de
production et les restituer quand la production baisse. D’ici là, peut-être
qu’on trouvera des moyens de stockage viables…
Nous avions évoqué par le passé dans nos échanges internes à
l’association, l'intérêt d'utiliser le
gaz de synthèse comme moyen de stockage de l'énergie solaire ou éolienne
produite en excès à certains moments (on produit de l'électricité renouvelable,
utilisée pour électrolyser de l'eau et générer de l'hydrogène, que l'on combine
avec du CO2 extrait de l'atmosphère pour faire du méthane CH4 injecté dans les
conduites de gaz naturelles qui existent déjà donc avec un investissement nul) :
Hé bien, une station pilote se met en place près de Marseille ! http://www.jupiter1000.com/accueil.html
Tout cela, ajouté à une gestion intelligente des réseaux
(smart grid https://fr.wikipedia.org/wiki/Smart_grid) permettra de
gérer cette intermittence des renouvelables …
A suivre !
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