samedi 24 février 2018

Zéro déchet à la maison !?



Compte-rendu de notre réunion mensuelle du 14 février 2018

Trier nos déchets recyclables nous donne bonne conscience, mais ne suffit pas … Mais comment aller vers le ZERO déchet ??? Et de quoi parle-t-on vraiment quand on parle de « déchet », sachant par exemple que nos déchets alimentaires n’en sont pas vraiment quand on les composte, puisqu’ils sont les ressources de nourriture pour nos jardins ?




Les 5 règles du zéro déchet selon Béa Johnson (*)

1.       Refuser ce dont nous n’avons pas besoin

2.       Réduire ce dont nous avons besoin

3.       Réutiliser ce que nous consommons (et que nous ne pouvons ni réduire ni refuser) On pourrait rajouter « Réparer ce qui peut l’être » (réseau des réparacteurs, repair cafés …)

4.       Recycler ce que l’on ne peut ni refuser ni réutiliser

5.       Composter (tout le reste)


Quelques exemples de pratiques que nous avons partagées entre nous :


Refuser

Le sac de la boulangère pour transporter ma baguette ;les gadgets en promo dont je n’ai pas l’utilité ; les films plastiques alimentaires : à remplacer par du tissus plastifié à base de cire d’abeille (à expérimenter ! cf http://sophieaunaturel.blogspot.fr/2016/08/diy-le-tissu-impregne-de-cire-dabeille.html)


Réduire

Les emballages : j’achète en vrac. Les sacs plastiques : j’amène mon panier, mes contenants (bocaux, boites, sacs en tissus …). Les pots de yaourts : Catherine et Dominique nous livrent leurs recettes pour faire ses yaourts soi-même et réutiliser ses pots en verre (A ce sujet, Dominique nous a transmis l’adresse d’un site intéressant à maints égards : https://nicrunicuit.com/category/faire/fermenter/yaourt/). Le gaspillage des fruits et légumes : l’épicerie du Porche propose des fruits et légumes frais épluchés et coupés puis mis sous vide, qui se conservent un peu plus longtemps ; Anne connait un couple qui a pour projet de récupérer auprès de maraichers, les fruits et légumes qui risqueraient de se perdre sinon, pour les transformer via lacto-fermentation


Réutiliser / Réparer

Les vieux vêtements et tissus pour en faire des lingettes en guise de coton ou d’essuie-tout, ou encore des sacs à vrac, comme à notre atelier d’automne !

Les vêtements trop petits ou qu’on n’utilise plus peuvent servir à d’autres : braderies, dons …

Les bouteilles en verre devraient pouvoir être consignées (cf article OF paru ces jours-ci : https://www.ouest-france.fr/environnement/dechets-vers-la-consigne-des-bouteilles-plastique-des-canettes-et-des-piles-5548279)


Recycler

Tous nos papiers, journaux, les cartons d’emballage, une vieille poêle usagée (si, si, ils ont dit qu’on pouvait la mettre dans le bac jaune ! cf compte-rendu de la visite du Centre de tri : https://ca-acigne.blogspot.fr/2018/01/visite-du-centre-de-tri-de-collecte.html), les bouteilles en verre, canettes en métal, piles usagées … en attendant qu’elles soient consignées


Composter

Nos déchets alimentaires (organiques), la poussière de nos maisons qu’on ramasse avec l’aspirateur, les mouchoirs en papier usagés (même gras)


… Reste tout de même un certain nombre de produits ou d’objets qui pourront difficilement disparaitre dans cette spirale vertueuse des 5 R (batterie de perceuse ou pièces d’imprimante usagées, le tube d’aspirateur que je n’ai pas pu réparer, des vieux pots de peinture, des vêtements tâchés d’hydrocarbure …)



Pour aller plus loin, nous nous sommes proposés de lire le livre de Béa Johnson, mais aussi que chacun fasse l’autopsie de ses poubelles, en nous donnant rendez-vous dans un an pour mesurer nos progrès !!
Par exemple, depuis 10 jours, dans la famille d'Hélène, sont sortis de la maison : 5 sacs jaunes de recyclables (papier, plastique, métal, carton) d'environ 700 gr et 50 l. chacun, + 2 seaux de déchets organiques à composter d'environ 6 kg et 20 l. chacun, + 1 sac de cendres de cheminée d'environ 500 gr et 2 l. mis au compost, + 1 sac de cendre plein d’agrafes de cagettes de 2 kg et 8 l. qu'il n'était pas possible de mettre au compost et partira donc en incinérable, + 1 sac noir pour incinérable d'environ 1 kg et 30 l. composé essentiellement de mouchoirs en papiers et déchets alimentaires non compostables, + 1 sac d'environ 200 gr et 10 l. composé de papiers journaux et essuie-tout ayant servi à nettoyer la cheminée, donc imprégnés de soude caustique et de goudron = à incinérer ...





(*) Inspiration / référence : le fameux livre de Béa Johnson …

Extraits d’un article du Monde daté du 20 sept. 2017 :


« Béa Johnson, 43 ans, est une passionnée du minimalisme. Son mode de vie a inspiré le mouvement international Zero Waste ou « zéro déchet ». Sa philosophie tient en cinq principes : « Refuser le superflu ; réduire le nécessaire ; réutiliser ce que l’on achète ; recycler tout ce que l’on n’a pas pu refuser ; composter le reste. » Toute une révolution dans le fonctionnement de l’économie occidentale, fondée sur le jetable et la consommation. En deux ans, les Johnson ont réussi à éliminer 80 % de leurs affaires. Ils ont remplacé leur 4 × 4 et leur seconde voiture par une Prius d’occasion. Entre 2010 et 2015, selon les calculs de Scott, le mari, à partir des relevés bancaires, ils ont économisé 40 % sur leurs dépenses annuelles.  (…)


Depuis 2009, Bea Johnson n’achète plus de bouteilles plastique. Plus de ces liquides vaisselle aux couleurs acidulées. Elle nettoie la maison au vinaigre blanc et à l’eau. Quand elle fait ses courses, elle apporte ses contenants. Des bocaux pour les produits humides, la viande, le poisson, l’huile d’olive. Des filets pour le reste. Parmi les appareils ménagers, seuls le grille-pain et le mixeur ont été jugés indispensables. L’aspirateur a été remplacé par un balai. « Plus d’engin à trimbaler dans l’escalier, de sac à vider. Avec le balai, ce qu’on ramasse, on le composte, et ça ne fait pas de bruit. » Plus d’essuie-tout mais des serviettes découpées dans du tissu à rideau, fleuri de préférence (« les taches ne se voient pas »). Le seul produit à usage unique, c’est le papier toilette. Un temps, Béa est allée jusqu’à ramasser de la mousse en forêt mais elle est redevenue raisonnable. Au grand dam des écolos jusqu’au-boutistes, qui l’insultent sur les réseaux sociaux, les Johnson se sont remis à manger de la viande (une fois par semaine) et ils prennent l’avion. Le zero waste ne doit quand même pas être monacal. « Sinon ça n’est pas viable à long terme. »


1 commentaire:

  1. en fait, pour une casserole, à l'usine de recyclage, ils proposent de la mettre dans la poubelle pour l'incinération. Car dans cette usine, ils sont équipés pour ne recycler que les métaux en petite quantité (capsules, canettes, papier alu, plaquettes de médicaments ...). À l'usine d'incinération, la température est inférieure à celle de la fonte des métaux et donc ils sont récupérés. Mais, de toute façon, une casserole encore en bon état, doit plutôt être réutilisée (container "Emmaüs" à la déchèterie.
    Par ailleurs, je ne composte pas les poussières qui contiennent quantités de particules plus ou moins naturelles : je les met à la poubelle pour l'incinération. Je ne composte pas non plus la cendre car, selon Denis Pépin (mais pas que)cela entrave le processus en jeu dans le compostage. On peut en mettre dans tout le jardin en respectant la dose de 100g par m2 et par an, sauf sur les plantes de terre de bruyère (camélia, rhododendron ..).

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