Compte-rendu de notre réunion mensuelle du 14 février 2018
Trier nos déchets recyclables nous donne bonne conscience,
mais ne suffit pas … Mais comment aller vers le ZERO déchet ??? Et de quoi parle-t-on vraiment quand on parle de « déchet »,
sachant par exemple que nos déchets alimentaires n’en sont pas vraiment quand
on les composte, puisqu’ils sont les ressources de nourriture pour nos jardins ?
Les 5 règles du zéro
déchet selon Béa Johnson (*)
1.
Refuser ce dont nous n’avons pas besoin
2.
Réduire ce dont nous avons besoin
3.
Réutiliser ce que nous consommons (et que nous
ne pouvons ni réduire ni refuser) On pourrait rajouter « Réparer
ce qui peut l’être » (réseau des réparacteurs, repair cafés …)
4.
Recycler ce que l’on ne peut ni refuser ni
réutiliser
5.
Composter (tout le reste)
Quelques exemples de pratiques que nous avons partagées
entre nous :
Refuser
Le sac de la
boulangère pour transporter ma baguette ;les gadgets en
promo dont je n’ai pas l’utilité ; les films
plastiques alimentaires : à remplacer par du tissus plastifié à base de
cire d’abeille (à expérimenter ! cf http://sophieaunaturel.blogspot.fr/2016/08/diy-le-tissu-impregne-de-cire-dabeille.html)
Réduire
Les emballages :
j’achète en vrac. Les sacs
plastiques : j’amène mon panier, mes contenants (bocaux, boites, sacs en
tissus …). Les pots de
yaourts : Catherine et Dominique nous livrent leurs recettes pour faire
ses yaourts soi-même et réutiliser ses pots en verre (A ce sujet, Dominique
nous a transmis l’adresse d’un site intéressant à maints égards : https://nicrunicuit.com/category/faire/fermenter/yaourt/). Le gaspillage des
fruits et légumes : l’épicerie du Porche propose des fruits et légumes
frais épluchés et coupés puis mis sous vide, qui se conservent un peu plus
longtemps ; Anne connait un couple qui a pour projet de récupérer auprès
de maraichers, les fruits et légumes qui risqueraient de se perdre sinon, pour
les transformer via lacto-fermentation
Réutiliser /
Réparer
Les vieux vêtements et
tissus pour en faire des lingettes en guise de coton ou d’essuie-tout,
ou encore des sacs à vrac, comme à notre atelier d’automne !
Les vêtements trop
petits ou qu’on n’utilise plus peuvent servir à d’autres : braderies, dons
…
Les bouteilles en
verre devraient pouvoir être consignées (cf article OF paru ces jours-ci :
https://www.ouest-france.fr/environnement/dechets-vers-la-consigne-des-bouteilles-plastique-des-canettes-et-des-piles-5548279)
Recycler
Tous nos papiers,
journaux, les cartons d’emballage, une vieille poêle
usagée (si, si, ils ont dit qu’on pouvait la mettre dans le bac jaune ! cf
compte-rendu de la visite du Centre de tri : https://ca-acigne.blogspot.fr/2018/01/visite-du-centre-de-tri-de-collecte.html), les bouteilles en
verre, canettes en métal, piles usagées … en attendant qu’elles soient
consignées
Composter
Nos déchets
alimentaires (organiques), la poussière de
nos maisons qu’on ramasse avec l’aspirateur, les mouchoirs en
papier usagés (même gras)
… Reste tout de même
un certain nombre de produits ou d’objets qui pourront difficilement
disparaitre dans cette spirale vertueuse des 5 R (batterie de perceuse ou
pièces d’imprimante usagées, le tube d’aspirateur que je n’ai pas pu réparer,
des vieux pots de peinture, des vêtements tâchés d’hydrocarbure …)
Pour aller plus
loin, nous nous sommes proposés de lire le livre de Béa Johnson, mais aussi que
chacun fasse l’autopsie de ses poubelles, en nous donnant rendez-vous dans un
an pour mesurer nos progrès !!
Par exemple, depuis 10 jours, dans la famille d'Hélène, sont sortis de la maison : 5 sacs jaunes de recyclables (papier, plastique, métal, carton) d'environ 700 gr et 50 l. chacun, + 2 seaux de déchets organiques à composter d'environ 6 kg et 20 l. chacun, + 1 sac de cendres de cheminée d'environ 500 gr et 2 l. mis au compost, + 1 sac de cendre plein d’agrafes de cagettes de 2 kg et 8 l. qu'il n'était pas possible de mettre au compost et partira donc en incinérable, + 1 sac noir pour incinérable d'environ 1 kg et 30 l. composé essentiellement de mouchoirs en papiers et déchets alimentaires non compostables, + 1 sac d'environ 200 gr et 10 l. composé de papiers journaux et essuie-tout ayant servi à nettoyer la cheminée, donc imprégnés de soude caustique et de goudron = à incinérer ...
Par exemple, depuis 10 jours, dans la famille d'Hélène, sont sortis de la maison : 5 sacs jaunes de recyclables (papier, plastique, métal, carton) d'environ 700 gr et 50 l. chacun, + 2 seaux de déchets organiques à composter d'environ 6 kg et 20 l. chacun, + 1 sac de cendres de cheminée d'environ 500 gr et 2 l. mis au compost, + 1 sac de cendre plein d’agrafes de cagettes de 2 kg et 8 l. qu'il n'était pas possible de mettre au compost et partira donc en incinérable, + 1 sac noir pour incinérable d'environ 1 kg et 30 l. composé essentiellement de mouchoirs en papiers et déchets alimentaires non compostables, + 1 sac d'environ 200 gr et 10 l. composé de papiers journaux et essuie-tout ayant servi à nettoyer la cheminée, donc imprégnés de soude caustique et de goudron = à incinérer ...
(*) Inspiration /
référence : le fameux livre de Béa Johnson …
Extraits d’un article du Monde daté du 20 sept. 2017 :
« Béa Johnson, 43 ans, est une passionnée du minimalisme. Son
mode de vie a inspiré le mouvement international Zero Waste ou « zéro déchet ».
Sa philosophie tient en cinq principes : « Refuser le superflu ; réduire le
nécessaire ; réutiliser ce que l’on achète ; recycler tout ce que l’on n’a pas
pu refuser ; composter le reste. » Toute une révolution dans le fonctionnement
de l’économie occidentale, fondée sur le jetable et la consommation. En deux
ans, les Johnson ont réussi à éliminer 80 % de leurs affaires. Ils ont remplacé
leur 4 × 4 et leur seconde voiture par une Prius d’occasion. Entre 2010 et
2015, selon les calculs de Scott, le mari, à partir des relevés bancaires, ils
ont économisé 40 % sur leurs dépenses annuelles. (…)
Depuis 2009, Bea Johnson n’achète plus de bouteilles
plastique. Plus de ces liquides vaisselle aux couleurs acidulées. Elle nettoie
la maison au vinaigre blanc et à l’eau. Quand elle fait ses courses, elle
apporte ses contenants. Des bocaux pour les produits humides, la viande, le
poisson, l’huile d’olive. Des filets pour le reste. Parmi les appareils
ménagers, seuls le grille-pain et le mixeur ont été jugés indispensables.
L’aspirateur a été remplacé par un balai. « Plus d’engin à trimbaler dans
l’escalier, de sac à vider. Avec le balai, ce qu’on ramasse, on le composte, et
ça ne fait pas de bruit. » Plus d’essuie-tout mais des serviettes découpées
dans du tissu à rideau, fleuri de préférence (« les taches ne se voient pas »).
Le seul produit à usage unique, c’est le papier toilette. Un temps, Béa est
allée jusqu’à ramasser de la mousse en forêt mais elle est redevenue
raisonnable. Au grand dam des écolos jusqu’au-boutistes, qui l’insultent sur
les réseaux sociaux, les Johnson se sont remis à manger de la viande (une fois
par semaine) et ils prennent l’avion. Le zero waste ne doit quand même pas être
monacal. « Sinon ça n’est pas viable à long terme. »
en fait, pour une casserole, à l'usine de recyclage, ils proposent de la mettre dans la poubelle pour l'incinération. Car dans cette usine, ils sont équipés pour ne recycler que les métaux en petite quantité (capsules, canettes, papier alu, plaquettes de médicaments ...). À l'usine d'incinération, la température est inférieure à celle de la fonte des métaux et donc ils sont récupérés. Mais, de toute façon, une casserole encore en bon état, doit plutôt être réutilisée (container "Emmaüs" à la déchèterie.
RépondreSupprimerPar ailleurs, je ne composte pas les poussières qui contiennent quantités de particules plus ou moins naturelles : je les met à la poubelle pour l'incinération. Je ne composte pas non plus la cendre car, selon Denis Pépin (mais pas que)cela entrave le processus en jeu dans le compostage. On peut en mettre dans tout le jardin en respectant la dose de 100g par m2 et par an, sauf sur les plantes de terre de bruyère (camélia, rhododendron ..).