mercredi 20 octobre 2021

Faire ses graines

 

Voici un résumé de l’atelier « Faire ses propres graines » animé par Mika Hardi de PermaG’Rennes

 

Selon la classification de Linné toutes les plantes sont classifiées par famille / genre/ espèce

Il est important de connaître le nom exact (latin) de la plante que l’on veut reproduire afin d’éviter les croisements, possibles entre individus d’une même espèce.

Cela peut être gênant essentiellement pour la famille des cucurbitacées. Par exemple, l’espèce Cucurbita Maxima comporte diverses variétés comme le potimarron mais aussi le potiron ou la courge bleu de Hongrie qui peuvent se croiser et donner lieu à des individus hybrides, pas forcément du meilleur goût. De même, l’espèce curcubita Moschata comporte à la fois les courges butternut, les courges musquée, et bien d’autres variétés.

En outre, attention à la présence de Courges ornementales (ou colocinthes) qui est une variété toxique de la même espèce que la courgette (cucurbita pepo) et qui peut se croiser avec elle. A bannir totalement du jardin.

Pour éviter que des croisements se produisent il faut éloigner les plantes de la même espèce ou les séparer par des haies (les abeilles en général, vont au plus facile). Une autre solution aussi, lorsque l’on n’a pas un grand jardin est de s’arranger avec ses voisins afin que chacun se spécialise dans une variété. Au moment de la récolte, on fait une grande fête et on se partage les légumes, ce qui présente également l’avantage de la convivialité. C’est ce qui se faisait naguère et pourrait très bien se reproduire notamment dans le cadre de jardins partagés. Ainsi si l’on veut cultiver et récolter les graines de plusieurs cultivars de l’espèce Curcubita pepo, comme la citrouille, le patisson, le patidou mais aussi la courgette… il n’y a pas d’autre solution. Sinon il faut choisir une variété par espèce.

Il est possible aussi, pour éviter les croisements, d’empêcher les insectes de butiner les fleurs femelles (c’est-à-dire les fleurs comportant un début de fruit) en les protégeant puis de les polliniser de manière artificielle.

Pour récupérer les graines des plantes allogames, il est conseillé de laisser sur pied le plus longtemps possible le premier fruit, afin d’avoir des graines le plus mûres possible.

En ce qui concerne les plantes dioiques (épinard, noisetier, kiwi..), il existe des pieds mâles et des pieds femelles. La fécondation se fait par le vent, ce qui nécessite une proximité des pieds mâles et femelles. Mais dans certains cas, comme les épinards, la fécondation des graines est complexe car la fleur femelle est mature 15j avant la fleur mâle. Cela nécessite de semer de nouveaux rangs d’épinards toutes les semaines pendant 3 semaines orienté est-=> Ouest, afin de faciliter le transport des graines des pieds mâles vers les pieds femelles.

Le troisième mode de reproduction est le type autogame : la fleur est à la fois mâle et femelle et elle se reproduit toute seule. C’est le cas des tomates, qui n’ont donc aucun risque de croisement, ainsi que les haricots, les pois , le blé, l’orge..

En ce qui concerne l’organisation de la  grainothèque, étant donné les risques de croisement présentés plus haut, nous avons décidé de ne pas accepter dans la grainothèque les graines de cucurbitacées. Toutes les autres graines sont acceptées.

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