En voilà une bonne nouvelle ! Moi qui m'apprêtais le week-end prochain à bêcher et à retourner la terre..., et bien ce n'est pas la peine !
"Il ne faut surtout rien retirer de la terre, sauf ce que l'on mange", nous a appris hier Jean-Michel lors de la dernière réunion de Courants Alternatifs consacrée au jardinage. Tout est bon pour nourrir la terre, les racines, les fanes et même les mauvaises herbes. (sans parler bien sûr du produit des toilettes sèches...)
En effet, retourner la terre n'a pas de sens, puisque les éléments proches de la surface se retrouvent en dessous alors qu'ils ont besoin d'être en surface et inversement. Mieux vaut simplement l'aérer à l'aide d'une grelinette, qui ne nécessite que peu d'effort (un simple basculement à l'aide de tout son poids). Puis le croc pour casser les mottes.
Le truc de Michel pour éviter de désherber et si on n'est pas pressé par le temps : recouvrir le sol d'un carton ondulé, d'une couche de compost et de paillage. Au bout de 6 mois, il n'y a plus de carton et plus une seule mauvaise herbe. On peut faire pousser des pommes de terre à travers des ouvertures dans le carton, cela marche très bien.
Pour éviter aussi les mauvaises herbes, il est important de pailler, avec tout ce que l'on a sous la main : des fanes de haricots.. ou tout simplement la tonte du gazon que l'on laisse sêcher au soleil...tondu de préférence avec une tondeuse manuelle, au moins cela ne dérange pas les voisins pendant la sieste. Mais on peut laisser aussi pousser un peu l'herbe et les fleurs avec.. Pourquoi cette manie de vouloir imiter les green de golf ?
Le comble de l'absurde (malheureusement très fréquent) : porter à la déchetterie sa tonte de gazon, tout en nourrissant sa terre d'engrais achetés chez jardiland..
Par ailleurs, il est souvent intéressant d'associer certaines plantes. Par exemple, le maïs doux, la courge et le haricot : le maïs sert de tuteur aux haricots. Les choux et des plantes aromatiques (sauge, romarin, thym...) repoussent les parasites, les grenouilles, la bière ou la cendre, éloignent les limaces et enfin les oeillets d'inde repoussent les nématodes...
Ne pas oublier le purin d'ortie, comme apport d'azote (faire fermenter l'ortie dans de l'eau et l'épandre sur le terrain), la bouillie bordelaise contre les champignons et enfin les engrais verts (moutarde, phacélie, la vesce..).
Pour les plants, préférer des plants bio, jamais malades, achetés pas exemple chez kokopelli qui se bat pour la sauvegarde des semences reproductibles (non hybride) et donc pour la biodiversité. http://www.kokopelli.asso.fr/
Mais on peut aussi faire germer des pommes de terres (à la lumière), c'est plus économique. A planter entre mars et avril.
Au passage, une plante tout à fait intéressante car riche en protéines (16% à 18%) et en plus très jolie : l'amarante. A retenir également la Stevia, comme substitut du sucre.
En ce qui concerne le calendrier lunaire, mieux vaut suivre son propre calendrier et surtout la météo... encore une fois privilégions la simplicité et le bon sens !
Merci pour ce compte-rendu instructif pour ceux comme moi qui ont séché la réunion d'hier !
RépondreSupprimerPour aérer/décompacter le sol (sans le retourner) nous utilisons ce que nous appelons communément une grelinette. C'est une invention de Mr. Grelin (http://grelinette.ifrance.com/).
RépondreSupprimerContre le mildiou (champignons), l'utilisation de la bouillie bordelaise doit être très très parcimonieuse.
- Pour la pomme de terre, je conseille de les planter le plus tôt possible (fin février, début mars). Ainsi elles sont déjà bien développées avant qu'il fasse chaud. Le mildiou n'arrivant que par temps humide et chaud. En cas de gelées, il suffit de pailler sur les feuilles ou bien de les butter (mettre de la terre sur les feuilles déjà sorties).
- Pour les tomates, les proteger de la pluie et être conscient que la tomate est originaire d'amérique du sud qui n'a pas exactement un climat breton. Donc il faut accepter qu'en Bretagne il y a des années sans tomates...
Le problème de la bouillie bordelaise est l'accumulation dans le sol du cuivre. A Rennes, dans les jardins Saint Martin, son utilisation est soupsonnée d'être en partie responsable de la pollution des sols. Dans la vigne, où des doses massives de bouillie bordelaise sont épandues depuis des decennies, la teneur en cuivre des sol à été multiplié par entre 10 et 100 et dépasse largement les normes pour l'épandage des boues de stations d'épuration... (voir l'introduction de http://www.inra.fr/ea/fichier_these/VChaignon.pdf ).
Pour l'engrais vert, il s'agit de la vesce : une légumineuse, donc une plante qui capte l'azote de l'air et le restitue donc au sol en fin de vie ou lorsqu'elle est coupée. Nous pouvons d'ailleurs associer les engrais vers moutarde + vesce par exemple.
RépondreSupprimerDe la part d'une néophyte du jardinage, mais qui n'exclut pas de s'y mettre un jour, un lien vers un blog québécois sur lequel grapiller peut-être quelques idées : http://agriurbain.ning.com/
RépondreSupprimerC'est le terme d'agriculture urbaine qui a retenu mon attention, qui fait place également au "jardinage urbain", mais aussi social... à suivre ??