Monsanto philanthrope ?
Regardons de plus près la « qualité » principale des semences hybrides : le paysan ne peut pas les ressemer après la récolte. Les paysans haïtiens seront donc obligés de racheter des semences l’année prochaine. De plus, contrairement aux variétés locales, les hybrides (globalement plus fragile) sont plus gourmands en engrais et pesticides. Produits que, vous l’aurez deviné, Monsanto vend.
Haïti se voit donc confronter à une véritable prise de contrôle de son agriculture, obérant gravement son indépendance alimentaire.
Les haïtiens n’ont vraiment pas besoin de ce nouveau coup dur. Il faut les aider à sauver leur agriculture vivrière, basée sur des semences locales sélectionnées depuis des millénaires pour leur adaptation aux conditions locales.
Pour compléter ce type de scandale, vous avez peut-être lu dans Ouest-France que l'association française Kokopelli a écopé d'une amende de 17 000 € pour vente illégale de semences. La démarche de Kokopelli est pourtant très louable : collecter, reproduire et distribuer des semences de variétés anciennes que les paysans pourront reproduire eux mêmes. Mais en France la vente légale de semence est conditionnée par un catalogue officiel contrôlé par l'Etat. Evidemment les lobby industriels pèsent de tout leur poids pour que les semences de Kokopelli n'y figurent pas. Quand va-t-on changer ces lois scélérates ?
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